Apprendre la photographie: capteur, ISO et matrice de Bayer. 4.
1. La sensibilité du capteur : les iso
1.1 Généralité.
C’est une norme internationale, ISO = International Standard Organisation, qui défini la sensibilité à la lumière des capteurs numériques.
Les valeurs utilisées permettent à chaque fois d’obtenir une sensibilité, deux fois plus ou deux fois moins importante à l’enregistrement de l’intensité lumineuse. Quand vous passez de 100 ISO à 200 ISO ou de 200 ISO à 400 ISO, le capteur de votre appareil devient à chaque fois 2 fois plus sensible à l’intensité lumineuse qui lui parvient. Inversement, si vous passez de 800 ISO à 400 ISO, le capteur devient à chaque fois 2 fois moins sensible.
Aujourd’hui, grâce au numérique, il existe des valeurs intermédiaires. On peut régler la sensibilité à 250 ISO, 320 ISO, etc.
2. Il existe plusieurs dimensions de capteurs.
Chaque capteur possède des qualités et des inconvénients liés à ses dimensions.
Plus un capteur est petit, moins il supporte la montée des ISO. En mauvaise condition d’éclairage, il aura tendance à bruiter plus rapidement l’image. Mais heureusement, les améliorations technologiques sont constantes.
Plus un capteur est petit, plus la zone de netteté est facile à obtenir. Cela peut être un avantage, par exemple pour de la macrophotographie . Mais, à l’opposé, la création d’un beau bokeh est plus difficile à obtenir.
Plus un capteur est petit, plus il faut ajouter un coefficient multiplicateur pour obtenir la longueur focale d’un objectif en équivalent 24×36. Cela pout être un avantage si l’on utilise un téléobjectif. En revanche, devient un inconvénient si l’on a besoin d’un grand angle.
Différents capteurs.
3. Fonctionnement succinct du capteur et de la matrice de Bayer.
Un capteur est formé de plusieurs couchent de différents éléments. Ce sont des composants électroniques, qui transforment l’intensité lumineuse (IL) en courant électrique.
Parmi les couches, c’est la matrice de Bayer (inventé par Bryce E. Bayer scientifique chez Kodak) qui permet de mettre en évidence les couleurs. Cette matrice est formée d’un ensemble de 4 photosites : 1 bleu, 1 rouge, 2 verts, car le vert est moins intense que les deux autres couleurs. (C’est le fameux RVB).
D’autres matrices existent, mais sont moins connues. Ce sont, par exemple, les capteurs à matrice aléatoire (brevet de Fujifilm avec le capteur X-Trans), Les capteurs Foveon (Sigma Corp.).
- 4 photosites forment ce que l’on appelle un pixel. La plus petite partie visualisable sur un écran
Si vous voulez plus de renseignements sur le fonctionnement électronique des différents types de capteurs, vous pouvez aller voir sur : le capteur photographique.
4. Dynamique du capteur.
Pour rendre lisible les détails des divers éléments photographiés sous un fort contraste, un capteur doit pouvoir correctement enregistrer les hautes et les basses lumières. Il doit posséder une bonne dynamique.
Il faut savoir que les scènes avec de forts contrastes, sont difficile à photographier. Ici, l’œil humain est beaucoup plus performant que n’importe quel capteur numériques actuels. Il faut donc être très vigilant, car où votre œil distingue clairement du détail dans les zones sombres et du détail dans les zones claires d’une même scène, le capteur de votre appareil ne le peut pas. Il vous faut alors, faire un choix en sacrifiant la zone sombre ou la zone claire. Mais, vous pouvez également faire d’autres choix:
- Éviter (sauf choix, impossibilité) les heures ou la lumière est fortement contrasté.
- Photographier en fichier raw, afin d’ obtenir les meilleures performances de son capteur et de pouvoir intervenir sur son image en postproduction.
- Utiliser à bon escient le mode HDR. Ou le mode de son appareil, ou celui d’un logiciel de retouche photo.
5. Dégradation de l’image dans les hautes sensibilités.
Attention, car il se produit une dégradation de l’image dans les hautes sensibilités. Cette dégradation peut apparaître des 800 ISO, suivant la qualité du capteur de votre appareil photo. On parle alors, de l’apparition du bruit électronique. Ce bruit est l’équivalent du grain en photo argentique.
Heureusement, cette limite de dégradation est constamment repoussée. Il existe aussi des logiciels qui permettent d’atténuer en postproduction les effets du bruit.
Pour aller plus loin:
Le bruit électronique en photographie.
Autres articles.
Apprendre la photographie: Le fichier RAW.