Au Burkina Faso avec l’association Elles du Faso.
Burkina Faso : un lourd passé colonial
En introduction d’un article paru dans l’Observateur, un quotidien burkinabé du 30 octobre dernier (2018). Monsieur Mélégué N’golo Traoré, diplomate et homme politique du Burkina, nous rappelait l’origine de la création du Burkina Faso, alors baptisé Haute Volta, par le colonisateur français : “…Le projet colonial s’est basé sur le bloc de population dense que constituaient l’ensemble Mossi et la masse des populations de la poussière d’ethnies de l’ouest pour créer la Haute Volta en 1919. Le but était d’organiser la main d’œuvre en Côte d’Ivoire et au Sénégal, ainsi que les exploitations forestières en Eburnie. Notre pays n’a pas été créé au départ pour être développé, tel n’était pas l’objectif… ”
Voilà donc, l’origine des frontières du Burkina et en faisant quelques recherches, j’ai appris que l’administration coloniale française, ne se contentait pas de déplacer les hommes sur les zones d’exploitations, mais quelques fois des villages entiers.
Mais, plein d’espoir en l’avenir, Mélégué N’golo Traoré de conclure que la seule et véritable richesse du Burkina se trouvait dans ses élites et de manière générale dans ses ressources humaines.
Et, c’est en accompagnant pendant 11 jours en ce mois de novembre 2018 une jeune association franco-burkinabé qui se nomme : elles du Faso, que j’ai pu découvrir un pays, qui fait, malgré les difficultés, de véritables efforts dans divers domaines que sont : l’éducation, la santé ou encore l’économie. Ainsi, sur place, on peut réellement constater, que dans cet effort de développement, les femmes du Burkina jouent un rôle central.
L’association Elles du Faso travaille avec des structures solidaires à Ouagadougou
L’association Elles du Faso est constituée, c’est inscrit dans ses statuts, d’une parité homme femme devant toujours être respecté et d’autant de Français que de Burkinabé. L’association privilégie un travail de réelle coopération et d’échanges avec les acteurs locaux qu’elle appuie.
Cet appui vise à augmenter le revenu des femmes organisées en entreprises fonctionnelles et dynamiques. Celles-ci se sont spécialisées dans la transformation et la commercialisation de produits agricoles comme les jus de fruits, les mangues séchées ou le beurre de karité. Elle œuvre également pour augmenter les revenus des groupements de femmes approvisionnent ces entreprises.
Elles du Faso travaille actuellement avec deux structures du Burkina dirigées par des femmes :
- L’idée générale est de dire qu’il faut améliorer la possibilité de commercialisation des produits transformés pour réussir à améliorer les revenus des femmes de l’ensemble de la filière.
- AGRO Deogracias une entreprise solidaire de transformation de fruits en jus.
- ABASF-E une association de femmes qui produisent et commercialisent les produits de la marque Karibel.
Pour aller plus loin:
Association ABASF-E: Les produits Karibel et FB vente solidaire. et ABASF-E
Entreprise AgroDéogracias: Article Jeune Afrique. et Une entreprise solidaire. et AgroDeogracias une entreprise solidaire
William Gonzalez