Apprendre la photographie: le diaphragme. 2.
1. Le diaphragme.
1.1 Généralité.
Les appareils photo modernes permettent de régler l’ouverture ou la fermeture du diaphragme directement via le boitier. Ce qui a pour conséquence d’invisibiliser pour les photographes novices l’emplacement du diaphragme. La plupart des objectifs n’ont plus de bagues manuelles de réglage (sauf objectifs particuliers).
Dans les années 1980, une bague sur l’objectif permet de choisir son ouverture.
1.2 Où se trouve ce diaphragme ?
Il est donc important de comprendre que le diaphragme est un élément mécanique appartenant à l’objectif.
Aujourd’hui, beaucoup de débutants sont incapables de préciser où se situe ce diaphragme ou de faire la différence avant de prendre une photo entre réglages primordiaux et réglages plus accessoires.
L’objectif grâce au diaphragme laisse passer plus ou moins de lumière. Il s’agit de lamelles que l’on ouvre ou que l’on ferme pour laisser entrer plus ou moins de lumière.
Dès que vous passez d’une valeur historique (voir illustration au-dessus) à une autre, vous avez alors 2 fois plus ou 2 fois moins de lumière qui atteint le capteur de votre boîtier.
Aujourd’hui, la plupart des appareils proposant des 1/3 de IL ou des ½ de IL.
IL : est l’abréviation utilisée pour Indice de Lumination.
Bien assimiler :
- Plus vous allez vers un petit chiffre, plus vous ouvrez les lamelles de votre diaphragme et une plus grande quantité de lumière atteindra le capteur.
- Au contraire, plus vous allez vers un grand chiffre, plus vous fermez les lamelles de votre diaphragme et moins de quantité de lumière atteindra le capteur.
- Il s’agit d’un rapport : 1 sur 2,8 est plus grand que 1 sur 11 par exemple.
1.3 Les particularités optiques de l’ouverture dans la création de votre image :
Nous venons de voir que l’ouverture du diaphragme permet de contrôler la quantité de lumière qui atteint le capteur de l’appareil. Ce qui nous permet d’obtenir, grâce au contrôle du temps d’exposition et de la sensibilité ISO, une image correctement exposée.
Mais, la particularité optique de l’ouverture ou de la fermeture du diaphragme, modifie aussi la profondeur de champ (PDC) de vos images.
En photographie, la profondeur de champ joue un rôle essentiel sur la composition et la lecture d’une image. (La profondeur de champ=zone de netteté.)
Grâce au contrôle de l’ouverture du diaphragme, vous agissez sur la profondeur de champ, c’est à dire la zone de netteté de votre image.
L’importance de cette profondeur de champ est liée aussi à la focale utilisée et à l’éloignement du sujet.
2. L’utilisation des ouvertures du diaphragme.
2.1 L’utilisation d’une grande ouverture (petits chiffres).
Une grande ouverture vous permettra de faire qu’une importante quantité de lumière atteigne le capteur, et si cela est utile quand la lumière fait défaut, cela vous donnera également une zone majeure de flou d’arrière-plan, mais également une zone de flou devant le plan sur lequel la mise au point a été faite. Le flou obtenu est nommé le BOKEH.
C’est un élément important de la création d’une image. Cette particularité permet au photographe d’isoler son sujet. C’est l’exemple typique de la prise de vue d’un portrait.
Généralement, la profondeur de champ se distribue de 1/3 devant le sujet et de 2/3 après celui-ci.
Attention à l’utilisation des très grandes ouvertures : l’utilisation d’une ouverture plus importante que f/2,8 demande de parfaitement contrôler votre mise au point, car la zone de netteté suivant le type de la photo réalisée, sera extrêmement réduite.
Par exemple :
Dans un portrait, si la mise au point désirée est l’œil, mais que vous faites par mégarde cette mise au point, sur l’arrête du nez ou sur une mèche de cheveux passant devant le visage, la profondeur de champ peut être si réduite que les yeux de votre modèle seront flous.
Attention, plus votre objectif possède une focale importante (téléobjectif), plus vite la profondeur de champ sera réduite. Il faudra être des plus minutieux lors de la mise au point.
La mise au point devra être méticuleuse également lors de prises de vue en macrophotographie, sous peine d’avoir sur son image, les éléments que l’on espère nets totalement flous.
Enfin, la qualité du Bokeh est en relation avec le nombre de lamelles qui constitue le diaphragme de son objectif. Plus le nombre de lamelles est important et forme un rond, plus le bokeh a tendance à avoir un rendu homogène et gracieux.
2.2 L’utilisation d’une petite ouverture (grands chiffres).
Aux valeurs f/11, f/16 et Au-delà, moins de lumière atteindra le capteur. Mais, la profondeur de la zone de netteté de l’image ou « profondeur de champ (PDC) » sera importante.
Par exemple, lors de la prise de vue d’un paysage, le photographe utilisera une valeur supérieure à f/8, souvent entre f/11 à f/16 pour obtenir une netteté du premier plan à l’infini.
2.3 Zone de netteté et position du sujet.
La zone de netteté d’une photo est de plus liée à l’éloignement du sujet par rapport au photographe. L’éloignement de l’arrière-plan par rapport au sujet joue aussi un rôle. Enfin, la distance du premier plan par rapport au photographe est à définir par rapport à la mise au point minimum de l’objectif utilisé.
Par exemple, même une ouverture à f/1,8 avec une mise au point sur un sujet éloigné dans un paysage donnera ainsi une photo avec une apparence de netteté.
3. Dégradation de l’image.
Plus le diaphragme de votre objectif sera fermé, au-dessus généralement de f/11, plus vous aurez un risque d’apparition d’un léger flou indésirable et d’une perte des détails sur votre photo. Il y a une perte du PIQUÉ : c’est la diffraction.
En dessous de f/5,6, surtout avec un objectif grand angle, il y a apparition du VIGNETAGE, facilement arrangé en postproduction. L’image sera également moins piquée. On dira que l’image est MOLLE.
Le vignetage : l’image s’assombrit sur les coins. Car si le capteur est un parallélépipède, la lumière qui lui parvient après avoir traverser le diaphragme de l’objectif est un cercle. Pour ces raisons, les bords de l’image sont toujours plus problématiques que le centre de l’image.
Les valeurs extrêmes (en dessous de f/5,6 et au-dessus de f/11) « détériorent » vite la qualité d’une photo lors de l’utilisation d’un objectif de qualité médiocre.
Les ouvertures qui donneront la meilleure qualité d’image et le meilleur piqué, sont donc comprises entre les valeurs de f /5,6 et f/11. Cela pourra aller jusqu’à f/16 suivant la qualité de son objectif.
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